79 jours sans gouvernement...

Je dois avouer que depuis les éléctions je n'ai pas été très studieux... et n'ai donc pas suivi de près les atrapages de cravates et autres croc-en-jambes que se sont distribués joyeusement nos gentils hommes politiques...

Je dois même dire que j'ai été très vite lassé, découragé, déçu par ces "on VEUT" flamands et ces "NON" francophones... ces "NOUS Flamands", ces "NOUS Francophones... ces deux pas en avant, pour cinq en arrières... ces dérobades, rebufades, trahisons, discussions,...

Tout ce bruit pour finalement arriver à quoi... rien pour le moment et sans doute pas grand chose demain... pour terminer par une mise à sac en règle de notre petit pays.


En suivant ça de loin, en rongeant mon frein et ma colère, je suis tombé sur une très bonne synthèse ( Manifeste pour l'unité francophone) qui démonte point par point les revendications flamandes, leur non-sens et le mal que leur acceptation pourrait faire à la Belgique, aux Bruxellois, aux Wallons ... et à la Flandre!
Je suis d'accord c'est un peu indigeste mais seulement parce que c'est précis et sérieux.

*Ce qui est marquant c'est surtout ce marchandage à sens unique, je citerai en exemple le désir de régionalisation de la sécurité sociale (parce qu'il y a sans doute une possible économie) mais la volonté de ne pas toucher au système de pension confédéral (sans doute à cause du vieillissement de la population flamande et des problèmes que cela pourrait entrainer pour la Flandre si elle devait payer l'addition toute seule).

*Ce qui est choquant c'est ce désir absolu de "scission" sous prétexte caché de droit des peuples à disposer d'eux-même ( le principe de l'homogénéité linguistique liée au sol ), ce mépris des communes à facilité ("ces attardés qui ne s'adaptent pas" voir post précédent ( signalons quand même au passage que ces communes ne font pas partie et n'ont jamais fait partie de la Communauté Flamande)), cette mauvaise fois : "nous contestons les facilités laissées au francophones de la périphérie bruxelloise, mais rejetons toute remise en question des traitements en faveurs (représentation minimale garantie > carrément anti-démocratique!) des élus flamands de Bruxelles."

*Ce qui est troublant c'est cette valse des chiffres sensés justifier le bien-fondé des désirs flamands. Alors qu'il apparait que ces fameux calculs qui assoment et convaincquent même les francophones se révèlent erronés et donne une image trompeuse de cette Flandre vindicative.

*Ce qui est intéressant c'est cette évidence que la Flandre aurait beaucoup à perdre dans un "partage équitable" du pays. C'est pourquoi "Tout gagner mais ne rien perdre" est le slogan préféré de la Flandre nationaliste.

*Ce qui me fait sourire c'est : "Et il conviendra de se souvenir que le principe de l'homogénéité linguistique liée au sol devrait normalement conduire les Flamands de Bruxelles à être administrés en français. Ces Flamands devraient, selon la formule d'Yves LETERME, « s'adapter » à leur situation géographique en s'exprimant dans la langue majoritaire de leur région." ... et donc parler français. ,-D

Sur ce...