mardi, mai 16, 2006

Poursuivons...

Me revoilà...

Poursuivons, brodons, étoffons, baragouinons, blablatons sur le même thème.

Mon inestimable Ami Emmanuel D. a, sur son blog (http://brandelric.blogspot.com/) et sur le post, évoqué une théorie en rapport avec ma maladroite métaphore. L'accélération par habitude... (développement de l'auteur sur son blog)
Effectivement au plus on avance, au plus on comprend les mécanismes de fonctionnement et d'existences des différents obstacles/challenge/situations que la Vie (encore elle!) met sur notre chemin. On "perd" donc moins de temps et on passe à l'étape suivante...
Mais ce qui m'interpelle le plus (et ce qui avait motivé le message précédant) c'est l'impression d'accélération... le fait de ne plus "avoir" le temps... de perdre le contrôle (ou plutôt l'impression de contrôle) qu'on avait sur les éléments.
Il est vrai que c'est seulement quand on "s'arrête" sur qqch, qu'on "prend" le temps de la voir, de la découvrir de la connaitre, c'est alors seulement que cet élément donne sa saveur et sa valeur à "l'instant" et donc aussi par extansion à la vie qui abrite cette "découverte"...
Je sais bien que c'est loin d'être clair... mais comment l'être quand évoque une vision aussi subjective que la perception du temps?
Curieusement on peut percevoir cet "accélération" aussi bien quand on est pris dans l'engrenage des habitudes (cfr Brandelric) que quand on est "à l'arrêt"...

Pour ce qui est de "subir la vie":
Je crois que tout dépend du moment où on jette un regard sur la vie et ses acteurs.
Par définition on "subit" la vie à notre naissance car on a pas (à ma connaissance) "choisi" de naître. On subit donc cette venue au monde et les premières années qui la suivent. Ensuite vient la "conscience". De Soi et des Autres, du Mondes, du Temps... et c'est là que ça se complique.
On peut dire que l'individu subit la vie (en tant que processus biologique) tout essayant d'en infléchir le cour suivant ses envies/penchants/instincts/aspirations... il essaye, y arrive parfois et échoue aussi... mais c'est justement "ça" la vie.
L'expression "Mener sa barque" me plait beaucoup (encore une métaphore) et peut rejoindre et répondre à "subir la vie". En effet on ne peut contrôler les flots tumultueux du fleuve de la vie, on ne peut que faire son possible : pour ne pas s'échouer sur une grève de désespoir ; pour ne pas sombrer dans le chagrin; pour ne pas se briser sur les récifs des aléas; pour éviter les courants déstabilisants; pour passer d'une vague de joie à un océan de paix; pour rencontrer (et là je sombre dans le romantisme à deux balles, mais c'est aussi ça la vie, non?) sa sirène et la hisser à bord, l'emmener avec soi et voguer vers de nouveaux rivages...
Enfin je m'arrête là... de toutes manières tout est question de perceptions et de sensibilités.

La semaine prochaine on abordera une question beaucoup moins ardue mais néanmoins capitale : les frites, avec ou sans sauce?

Sur ce...